LesPoilus Frisent le Burn-Out, Guillaume Bouzard, Les Poilus, FLUIDE GLACIAL, Humour, 9782352075394 . Les nouveautés > Albums > Comics > Manga > Jeunesse > Tirages > Affiches > Objets > Papeterie BD > Jeux > CD > Magazines BD; Les prévisions > Albums > Comics > Manga > Tirages > Objets > Magazines BD; Les indisponibles en stock > Albums > Comics > Presentation Creator Create stunning presentation online in just 3 steps. Pro Get powerful tools for managing your contents. Login Upload Download Skip this Video Loading SlideShow in 5 Seconds.. La vie dans les tranchées PowerPoint Presentation La vie dans les tranchées. Sommaire . I- Les tranchées. II- La construction d’une tranchée III- LA NOURRITURE, UN PROBLEME QUOTIDIEN IV- Le manque d’hygiène V- Les temps libres. I- Les tranchées. Uploaded on Sep 23, 2014 Download PresentationLa vie dans les tranchées - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - E N D - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Presentation Transcript La vie dans lestranchéesSommaire • I- Les tranchées. • II- La construction d’une tranchée • III- LA NOURRITURE, UN PROBLEME QUOTIDIEN • IV- Le manque d’hygiène • V- Les temps libresI- Lestranchées • La tranchée, c’est l’endroit où le soldat passe le plus de temps. Ce sont des chemins de bataille creusés dans la terre dans le but de protéger les troupes contre les attaques ennemies. Il s’y bat, mais passe la plupart de son temps à y dormir, y manger et s’ y distraire. La vie dans les tranchées a souvent été horriblement dure le danger permanent, le froid en hiver, les rats, les poux, les odeurs nauséabondes, l’absence presque totale d’hygiène et le ravitaillement mal assuré. La pluie et la boue ont été de grands ennemis pour les soldats. Le plus terrible était la relève qu’ils vivaient comme un véritable supplice malgré leurs moments de temps La construction d’une tranchée • Dans un premier temps, les tranchées ne sont qu'une ligne. Puis le système se développe les unités s'installent sur plusieurs lignes de tranchées, éloignées de quelques centaines de mètres et reliées entre elles par des boyaux. Elles s'appuient mutuellement. Elles sont construites en zigzag pour gêner le réglage des tirs d'artillerie adverse. Des fils de fer barbelés, placés sur des piquets ou simplement lancés en masse devant la tranchée, sont une protection supplémentaire. Dans les régions où la nappe phréatique était proche de la surface, les tranchées se remplissaient d'eau dès que les premières précipitations apparaissaient. Il fallait les renforcer par des éléments en bois sur le sol. Quand l'eau montait très vite, les soldats risquaient parfois la noyade. • Construite en terre, les tranchées devaient être entretenues. Les officiers imposaient cet entretien avec constance, tout au long de la guerre, car l'efficacité en dépendait. Souvent, lorsqu'une unité montait en ligne, elle commençait par réparer la tranchée occupée par ces prédécesseurs. Elle creusait plus profond, renforçait les murs, entretenait les abris et les observatoires ou réparait les LA NOURRITURE, UN PROBLEME QUOTIDIEN • La nourriture est l’une des premières préoccupations du combattant, un problème quotidien et essentiel. Les cuisines sont à l’arrière. On désigne donc un soldat dans chaque compagnie pour une corvée de ravitaillement. Les hommes partent avec des bidons jusqu’aux cuisines régimentaires et reviennent les livrer en première ligne. La nourriture est froide, quand elle arrive. Les combattants sont en général assez mal nourris lorsqu’ils sont dans les repas étaient souvent arrosés de vin, dont chaque ration était souvent importante pour le combattant. En hiver, c’était le vin chaud, épicé. La nourriture principale du soldat restait le pain. • La qualité de l’alimentation jouait également sur l’état physique du soldat les cas de dysenteries et de maladies intestinales étaient fréquents. La faim, la soif et le besoin de sommeil dominaient la vie quotidienne des hommes des Le manque d’hygiène • Cette vie était pénible, dans la boue gluante et sans hygiène. Le manque d’eau pour la toilette et la saleté des latrines provoquaient des maladies. Les soldats qui ne pouvaient se raser reçurent en France le surnom de Poilus». Ceux-ci appelaient ceux de l’arrière les “Epilés”.Les douches étaient sommaires et étaient parfois installées en 2ème ligne, avec de pseudos salons de coiffure. Cela devenait la corvée des douches. Parfois ils n’avaient pas d’eau pour leur toilette ou pour se raser. Rares sont les carnets ou les livres de souvenirs qui mentionnaient comme un plaisir ses soins accomplis en plein air, dans de mauvaises conditions de confort et de crasse, la chevelure et la barbe à l’abandon, qui était justifiée par l’obligation de ne ni se déchausser ni se déshabiller, n’a pas entrainé un mauvais état physique général. • La vie dans les tranchées n’est pas la même pour tous, elle varie selon le grade et l’emploi. Tout dépend de sa ligne et de son poste. Les mitrailleurs font souvent des envieux, car ils sont en arrière et ont une sécurité presque luxueuse, le sol est sec et on peut même s’organiser pour le travail Les temps libres • La vie quotidienne du soldat est divisée en deux parties inégales • Celle ou tout lui est imposé, corvées, patrouilles et travaux. La corvée était souvent le transport d’un matériel rondins, sac à terre, claies, gabion, kilomètres de caillebotis, rouleaux de barbelés, hérissons, réseaux brins, chevaux de qu’il peut se réserver. Pendant les temps libres, certains fabriquaient des objets. L’artisanat des tranchées inspira beaucoup d’horreurs, fabriquées à l’arrière par des récupérateurs sans scrupules. Les objets qu’ils fabriquaient étaient revendus par la suite. Des tranchées était sorti un véritable artisanat de jour, les poilus recevaient des colis de leur famille, remplis de nourriture et de vêtements, mais surtout de jambons et de saucissons d’origine locale, de pâtée, de rillettes et de confits grassement fabriqués à la ferme, mais aussi de gâteaux. Tous ces cadeaux, les poilus les partageaient avec leurs confrères de tranchées. • Le 25 Décembre 1915, il n’y eu aucun bruit, tous les soldats de cette guerre célébraient les fêtes de • La tranchée a été le symbole de l’horreur, de la guerre, mais aussi du courage exceptionnel des soldats qui l’ont faite. Malgré les mauvaises conditions de vie, ils ont su s’adapter et résister. liséespar les poilus et que l’on appelle désormais, « artisanat des tranchées », ou plutôt, suivant un usage anglo-saxon, « art des tranchées4 ». Cette déno-mination s’impose d’ailleurs particulièrement bien ici, dans la mesure où il s’agit de productions sans utilité affirmée et à but avant tout décoratif. Les douilles décorées, un objet commun « L’art des

Les écoliers découvrent les armes et divers objets de la grande guerre FB Par publié le 13 novembre 2017 à 10h38, modifié à13h00. Vendredi dernier les écoliers, des classes de CM1 et CM2 de l’école de primaire de Montbron, avaient rendez-vous avec Jean-François Blanchon...Vendredi dernier les écoliers, des classes de CM1 et CM2 de l’école de primaire de Montbron, avaient rendez-vous avec Jean-François Blanchon à la salle des fêtes de Rouzède. Ce passionné d’histoire, notamment de la grande guerre, possède une immense collection objets afférant à cette période de notre histoire. Des armes le fusil Gras, la carabine Lebel pour les Français, le fusil Mauser pour les Allemands. Le fusil de manœuvre en bois pour les bataillons scolaire créés en 1888. Beaucoup d’artisanat de tranchée », ces objets fabriqués dans les tranchées par les Poilus pendant leurs heures de repos à partir notamment de douilles d’obus en laiton. Des vêtements, la tenue bleu horizon, des livrets militaire et des photos d’époque. Jean-François Blanchon a pu raconter aux enfants l’histoire de chacun de ces objets. Les écoliers étaient encadrés par leurs professeurs, Philippe Gauducheau et Stéphane Bourdet. Cette visite rentrait dans le cadre d’une étude plus vaste de la guerre de 14/18. Quelques jours avant cette visite les écoliers avaient passé deux après-midi à étudier cette guerre avec Maurice Bresson, lieutenant-colonel en retraite habitant Montbron. Pour compléter cette étude et perpétrer le devoir de mémoire, une délégation de ces classes a participé à la cérémonie du 11 novembre, au monument aux morts, avec lecture de quelques textes de Poilus et chant de la Marseillaise. Il vous reste 90% de cet article à lire

Jerécupère beaucoup de souvenirs. Ça peut être des objets fabriqués par les poilus dans les tranchées, des correspondances. Ça
DOUILLES D’OBUS GRAVEES Art naïf populaire Artisanat de recyclage issu de la Grande Guerre Claude Le Colleter de la Cet article constitue une étude non exhaustive d’un échantillonnage de douilles d’obus datant de cette époque. La considération philosophique qu’un outil de guerre porteur de mort, mais uniquement considéré sous son aspect artistique se transforme en objet de décoration est aussi intéressante à prendre en compte. Mon intérêt pour l’art et pour les disciplines artistiques m’ont aussi guidé à étudier cette problématique. Une collection hétéroclite et rutilante. Comme le chantait avec beaucoup d’humour Georges Brassens dans les années soixante. Depuis que l’homme écrit l’histoire, Entre mille et un’ guerres notoires Moi, mon colon , Cell’ que je préfère, C’est la guerr’ de quatorz’ dix huit . 1Une activité de loisirs dans une guerre impitoyable. Cet artisanat existait déjà lors des précédents conflits de 1870. Les soldats français et bretons en particulier ont payé un lourd tribut lors de cet épisode meurtrier. Pour donner une idée du massacre, plus de 700 jeunes soldats habitants des cinq communes du canton de Pluvigner Brech, Camors, Landévant, Landaul, Pluvigner y trouveront la mort . Mon grand-père maternel, Joseph Brient de Landévant sera mobilisé et participera au combat du côté de Laon et Chaumont. Son frère Vincent, lui aussi mobilisé recevra par la suite la légion d’honneur pour acte de bravoure en conduisant son groupe à l’ deux auront la chance de rentrer chez eux en Bretagne sans trop de séquelles. En parcourant brocantes et trocs et puces, je me suis intéressé à cet artisanat art naïf populaire des tranchées, on dit aussi orfèvrerie des tranchées, témoignage d’espoir et de liberté conçus parfois au milieu des rafales d’obus qui s’abattaient au dessus des combattants. Lors de la bataille de Verdun, près de 4 000 000 d’obus seront tirés . Les douilles en laiton sont particulièrement famille française en possède ou du moins en ont possédé. Voici un échantillonnage non exhaustif présenté pour permettre sans prétention aucune, de recréer à travers un objet, une ambiance ludique qui pouvait régner même quand la mort se trouvait au détour des talus. Entre les assauts meurtriers en dehors des mitrailles et des combats, il est difficile de ne pas s’ennuyer. Alors, il faut tuer le temps avant que l’ennemi, présent à proximité ne se charge de passer à l’attaque . Faut aussi préciser que beaucoup de ces soldats très habiles de leurs mains travaillent le bois, sont menuisiers, ébénistes et connaissent aussi la ferronnerie maréchaux-ferrands, ferblantiers, zingueurs. Les poilus, dans l’anonymat le plus total, vont se regrouper en ateliers collectifs, fabriquer des bagues, des briquets, des encriers……..et des vases, pour oublier le calvaire qu’ils endurent sous le froid et les intempéries. Les anciens du Maroc, les zouaves vont aussi apporter leur savoir-faire. Il va aussi se créer des ateliers de fabrication, des expositions, voire même des concours seront organisés Une économie de cet artisanat verra le jour, les objets seront monnayés, vendus, échangés parfois contre d’autres services. Des soldats exerçant leurs talents de graveur extrait du livre Trench Art de J. Kimball. 2 Technique de gravure et de cintrage Certaines pièces ont été gravées avec des moyens réduits, un petit marteau de couvreur, un modeste burin improvisé, la douille étant parfois remplie de terre au préalable. D’autres ont bénéficié d’une technique plus appropriée, on remplissait cette douille de braise rouge, ce qui avait pour effet de rendre le laiton plus souple afin qu’il soit gravé en profondeur, cintré voir même torsadé, avec un pince ou une tenaille on en avait bien besoin par les fils de fer barbelés. L’emboutissage pouvait de faire aussi au marteau ou au maillet. Certains décors ont été repoussés et ciselés à la mollette pour obtenir un effet de relief. Parfois le bord supérieur est découpé . Certaines pièces se présentent sous une forme encore plus élaborée, un motif étant découpé puis collé sur la douille. Pour la technique de cintrage hypothèse Après utilisation et retirées de la culasse du canon, ces douilles sont stockées. Elles sont parfois coupées en deux avant d’être placées sur un braséro improvisé. Le laiton va fondre à partir de 500 degrés. D’autres objets seront aussi fabriqués en arsenaux et dans ce cas le matériel ne manque pas . Pour les puristes, l’art de fabriquer de tels objets s’appelle la dinanderie » une technique ancestrale qui vient de Dinant Belgique, sa ville d’origine. Voici trois douilles à embase cintrées . Celle de droite est cintrée et torsadée 3 Motifs Les motifs, tous figuratifs où les thèmes champêtres prédominent, sont variés selon l’inspiration du moment en s’inspirant d’un livre ou d’une revue. En voici quelques exemples Certains évoquent le rêve, motifs animaliers et floraux roses, pensées, feuilles de chêne, de lierre Des animaux des oiseaux, des cigognes, symbole de l’alsace. D’autres le lieu de création souvenir de guerre Ici on peut lire "Verdun, 11 novembre" Le chardon et la croix de Lorraine la croix des ducs, les symboles d’une région en guerre Souvenez-vous de la chanson "vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine." La croix des ducs de Lorraine est déjà présente dans l’Est de la France avant que De Gaulle n’en fasse le symbole de la France libre en 39- 45. Le prénom d’un être cher mère, épouse, fiancée Ici "Aime" ou "Aimé" Le lieu de destination 4 Où ont-ils été fabriqués ? Certains ont été fabriqués dans les tranchées, d' autres à l’arrière du front durant les moments de repos, voire dans les arsenaux ou les camps de prisonniers . Voici le témoignage d’un poilu surveillant des prisonniers allemands " J’étais chargé de surveiller deux prisonniers enfermés dans un hangar, j’effectuais une ronde et j’ai entendu un bruit bizarre à l’intérieur du bâtiment . Je suis allé voir et j’ai trouvé les deux compères entrain de bricoler des douilles d’obus . Je me suis empressé de confisquer ces objets. " 5 Quelle sera son utilité ? Ce sera le cadeau-souvenir que l’on offrira pour son retour si l’on a la chance de revenir chez soi. Il y a parfois le prénom d’un être cher. Certains seront utilisés dans les églises comme vases d’autel, la grande majorité s’en ira orner les dessus de cheminée. On n’y mettra pas de fleurs car celles ci ne peuvent tenir longtemps avec l’acidité du cuivre. Ils peuvent être considérés comme des ex-voto, ramenés au domicile lors d’une permission ou à la libération. 6 Datent-ils tous de la Grande Guerre ? Vraisemblablement non. Certains ont été gravés après cette période et peuvent provenir d’arsenaux chargés de la fabrication de ce type de munition. En action, 28 tirs à la minute Le canon de 75 de l’armée coloniale Française 1915 Le tir de ces projectiles meurtriers sera effectué en grande partie par des canons de 75 tractés généralement par 6 chevaux. Ce type de canon conçu en 1897 sera amélioré et servira pendant la guerre 39-45. 6 Les marques d'identification des douilles daté "JAN1915" daté "1916" Ces pièces portent très souvent des inscriptions à caractère technique. En voici quelques exemples celle de droite 75 diamètre 75mm D E C de campagne L 17 N° du lot, NYAB New York Air Blake qui est un fabricant de pièces pour chemin de fer. Très souvent la base a été martelée pour enlever tout indice. Celle de gauche et celle de droite portent les dates 1915 et 1916. 7 Une production d’un poilu de la région

Cest dans les tranchées, reconnaît Fernand Léger, qu’il eût la révélation de la puissance polyvalente de ces objets : « je fus ébloui par une culasse de 75 ouverte en plein soleil, magie de la lumière sur le métal blanc []. Cette culasse [] m’en a plus appris pour mon évolution plastique que tous les musées du monde ».

Accueil Découvrez toutes nos études L'artisanat de tranchée Soldats français affublés de casques allemands, à Neufmontiers. Douille gravée. Ensemble de bagues réalisées à partir de métal récupéré. Presse-papier. Soldats français affublés de casques allemands, à Neufmontiers. Date de création 1914 Date représentée 1914 Edition E. Le Deley. Impression sur papier. Douille gravée. Ensemble de bagues réalisées à partir de métal récupéré. Ensemble de bagues en aluminium, cuivre ou étain, réalisées à partir de métal récupéré de balles de fusil, boutons d'uniformes 07-516541 / Presse-papier. Inscription "Et quand je pense qu'avec ça ils font des bagues". Cuivre. Date de publication Novembre 2008 Auteur Claire LE THOMAS Créer pour s’occuper Jusqu’à la Première Guerre mondiale, la durée des conflits est en général assez réduite. Sauf lors des sièges, les batailles sont rapides, et les militaires ne restent pas longtemps dans l’attente du combat. Avec l’enlisement de la guerre et la mise en place des tranchées, les soldats au contraire attendent, retranchés dans leurs galeries, les attaques ennemies ou l’ordre d’assaut ; entre deux offensives ou dans les campements situés en seconde ligne où ils se reposent avant de retourner sur le front, ils se trouvent désœuvrés. Cette situation inédite donna naissance à un art populaire singulier l’artisanat de tranchée. Pour passer le temps, certains poilus se mettent à fabriquer, avec des matériaux communs ou de rebut, des objets usuels, des bijoux ou des artefacts décoratifs qu’ils donnent à leur famille, à leurs amis ou vendent pour compléter leur solde. Un grand nombre de conscrits, jusque-là artisans ou paysans, savent en effet travailler de leurs mains et mobilisent ces savoir-faire particuliers au monde rural et artisanal préindustriel pour s’occuper. Récupération et détournement du matériel militaire Outre les matériaux à portée de main bois, tissu, ces créations sont essentiellement réalisées à partir d’éléments récupérés sur le champ de bataille, aux risques et périls des soldats qui s’exposent alors aux balles ennemies. La quête des matières premières rares s’effectue également dans les maisons abandonnées, les villes détruites ou sur les prisonniers et les morts qui sont dépouillés de tout ce qui peut servir. À l’image du cliché Soldats français affublés de casques allemands à Neufmontiers, où les militaires, coiffés du casque à pointe, posent devant leur butin, le produit de cette collecte constitue souvent une sorte de trésor de guerre, surtout lorsqu’il a été soustrait à l’ennemi. Les douilles d’obus vides, les fusées partie supérieure qui coiffe les obus, les munitions, les décorations, les pièces de monnaie et autres objets métalliques sont ainsi transformés en vases Douille gravée, en encriers, en presse-papiers, en briquets, en bagues ou en modèles miniatures de chars, d’avions et autres. Les morceaux de métal sont fondus, découpés, soudés puis gravés ou ornés de cartouches de fusil, d’insignes comme le bouton d’uniforme ou la balle de pistolet utilisés pour deux bagues de l’Ensemble de bagues réalisées à partir de métal récupéré. Et quand je pense qu’avec ça ils font des bagues », s’exclame le soldat du presse-papiers l’ingéniosité déployée dans l’artisanat de tranchée est en effet d’autant plus étonnante que les poilus n’ont que les moyens du bord » pour fabriquer ces objets. Afin de ne pas alourdir leur équipement, ils limitent au maximum leurs ustensiles et ont surtout recours aux outils qui composent l’attirail standard du soldat ils emploient par exemple leur cousette ou leur couteau pour graver et leur casque comme récipient pour fondre le métal. Des objets signifiants Au départ très spontané, l’artisanat de tranchée prit rapidement beaucoup d’ampleur. L’engouement qu’il suscite à l’arrière, parmi les civils, conduit à la création d’une véritable industrie. Des ateliers dédiés à la fabrication de ces objets sont mis en place dans les campements en seconde ligne, les centres de rééducation professionnels pour les mutilés de guerre produisent des artefacts similaires, des bijoutiers vendent des copies réalisées par des civils. Des expositions et des ventes sont également organisées pour montrer le travail des poilus et soutenir des actions caritatives. Chacun veut voir ou posséder un objet façonné par un soldat ; les bagues notamment ont un succès considérable. Pour les civils de l’arrière, ces créations singulières représentent non seulement un souvenir des amis ou des membres de la famille partis au front, mais aussi un lien avec le cœur de la guerre. Avoir sous les yeux des artefacts réalisés avec les matériaux entourant les poilus, et surtout ceux directement liés au combat – munitions, projectiles, armes – leur donne l’impression de partager une partie de l’expérience des combattants. Ils apprennent à connaître les objets de mort qui tuent leurs proches tout en participant, par leur achat, à l’effort de guerre, c’est-à-dire à la victoire. L’artisanat de tranchée est le support d’un investissement affectif et psychologique important non seulement chez les civils, mais également chez les poilus qui expriment, à travers l’iconographie de ces objets, les idéaux pour lesquels ils se battent, leurs conceptions de l’ennemi, leurs désirs ou leurs peurs. Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, Annette BECKER, 14-18, retrouver la guerre, Paris, Gallimard, BECKER, Graffiti et sculptures de soldats, traces de la culture de guerre, 14 /18 Aujourd’hui-Today-Heute, n° 2, 1998, [dossier L’archéologie et la Grande Guerre »].Nicole DURAND, De l'Horreur à l'Art, Paris, Seuil, WARIN, Artisanat de tranchée et briquets de Poilus de la guerre 14-18, Louviers, YSEC Editions, 2001, VALLAUD, 14-18, la Première Guerre mondiale, tomes I et II, Paris, Fayard, 2004. Claire LE THOMAS, L'artisanat de tranchée », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 28/08/2022. 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objets fabriqués par les poilus dans les tranchées